Le paradigme de l’envie en entreprise, un paradigme à reconstruire

Nos patrons ont oublié (l’ont-ils jamais su ?) qu’il est beaucoup plus facile de tirer le meilleur des gens quand on leur donne ENVIE et qu’il n’est pas tout à fait illogique – et même plutôt sain – qu’un individu qui passe huit heures par jour sur son lieu de travail, qui partage son temps avec un groupe d’individus qu’il n’aurait pas forcément choisis, pour gagner sa vie, mais aussi la construire, ait le droit d’avoir envie.

 

Cela, nos dirigeants ne l’ont pas vu. Comme, malheureusement, la quasi-totalité de leurs directeurs des ressources humaines, dont ce devrait pourtant être l’une des fonctions principales.

Quand, poussé par les marchés qui l’exigent impitoyablement, on ne peut avoir que la croissance compétitive comme stratégie ; quand, éreinté par les charges, taxes et autres impôts, on ne dégage plus assez d’argent pour distribuer des primes et des augmentations ; quand on est contraint à la transformation permanente parce que la mondialisation redistribue sans cesse les cartes et que les tricheurs ne manquent pas qui glissent des atouts dans leur manche, mais qu’il faut quand même les battre ; quand les directions des ressources humaines ont sophistiqué leurs process pour maintenir la motivation des collaborateurs, mais que cela ne donne rien, sinon une méfiance toujours plus marquée à l’égard de l’entreprise, un patron ne devrait plus avoir qu’un leitmotiv, une idée fixe, une obsession : comment vais-je créer l’envie, puis l’animer pour la maintenir ?

Lorsque tout est fait dans la société pour conduire à la dépression (indigence des politiques, irresponsabilité des marchands d’indignation, effondrement du sens et des repères, privilège du moi pour compenser la destruction du collectif), il ne reste guère d’endroits pour générer l’envie. Aujourd’hui, l’entreprise est seule à même de construire un projet qui a du sens où chacun peut trouver et comprendre sa place, participer en connivence aux résultats d’une équipe.

 

Et si l’on osait dire que le salarié a droit au bonheur ? Et si l’on osait prétendre que les entreprises ont tout pour en procurer ?

Mais pour cela elles, et leurs dirigeants, doivent changer de paradigmes.

 

Le paradigme de l’envie :

Le profit est une condition certes nécessaire mais absolument pas suffisante. L’entreprise n’a de raison d’être que par l’homme et pour l’homme. Sa finalité doit résider dans le bien-être de ses équipes. Les profits n’en sont que le moyen.

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