Se vanter de ses conquêtes féminines peut-il être un motif de licenciement ?
Don Juan ou goujat, un salarié de Nancy a saisi les prud’hommes pour contester son licenciement.
Licencié à cause de ses conquêtes féminines
Le quotidien régional l’Est Républicain dévoile une affaire de licenciement inhabituelle. Un salarié, d’une entreprise de Maxéville (ville proche de Nancy) conteste son licenciement. Son employeur lui reprocherait de s’être vanté auprès de ses collègues de ses conquêtes féminines au sein de la société.
L’avocat du salarié de 39 ans, Me Fabrice Gossin, conteste ce motif de licenciement qu’il juge abusif. Il réclame d’ailleurs 104 000 € de dommages-intérêts.
Licenciement abusif ou justifié: sphère privée ou sexisme ?
L’employeur du jeune homme a ouvert une procédure de licenciement pour deux motifs. D’une part il lui reproche un « comportement désinvolte » traduit par un «manque d’intérêt manifeste ». Surtout, il incrimine les propos du salarié jugés « inappropriés » sur ses « conquêtes féminines ».
L’avocate de l’entreprise dénonce des propos déplacés et «sexistes ». De son côté, l’avocat du salarié estime que les confidences de ce dernier ont été effectuées pendant les pauses et qu’elles relèvent donc de la sphère privée.
Que pensez-vous de cette affaire?
L’employeur a-t-il raison de sanctionner des propos qui peuvent être considérés comme sexistes?
L’entreprise va-t-elle trop loin?
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