L’entreprise ou l’importance de recréer l’envie

Créez l’envie, et vous pouvez tout obtenir. C’est le plus formidable moteur de l’action.

 

On a fait l’impasse sur l’envie, jusque dans les manuels de management. Depuis Taylor et ses théories sur la productivité, les réflexions se sont multipliées pour savoir ce qui pouvait améliorer la motivation au travail. La plus célèbre, sinon la plus récente – elle a largement été amendée depuis -, est la fameuse pyramide des besoins de Maslow, qui les échelonne des « besoins physiologiques » aux « besoins de réalisation de soi » en passant successivement par les « besoins sécuritaires », les « besoins sociaux » et les « besoins d’estime ». Depuis, les directions des ressources humaines s’appuient sur elle pour forger tout un tas de process et de formations censés permettre de satisfaire ces besoins. C’est sans doute une bonne chose, mais très insuffisante, car d’envie, point. D’où une insatisfaction grandissante de la part des collaborateurs, et des sondages en berne sur la confiance dans l’entreprise.

 

On n’a pas réfléchi et encore moins statué sur les trois envies on ne peut plus légitimes de tout individu : l’envie d’être bien, l’envie d’être considéré, l’envie d’être entraîné. Imaginons que les dirigeants décident de mettre le problème sur la table, qu’ils considèrent que l’envie est finalement le plus formidable booster de la motivation, et qu’ils forgent des moyens d’action concrets pour la provoquer, il y a fort à parier que le monde du travail ne serait plus le même et que la compétitivité de notre économie ne serait plus un problème.

Les entreprises qui l’ont compris ne sont pas nombreuses, mais elles s’en félicitent tous les jours et celles, plus rares encore, qui ont mis le bonheur au cœur de leur stratégie en ont tiré… une multiplication de leurs profits.

Malheureusement nos entreprises, à leur tour, perdent la main. Tétanisées par la crise et le changement perpétuel des règles du jeu, crucifiées à la moindre erreur, boucs émissaires de l’impéritie des dirigeants politiques, elles replient la toile, quand elles ne se mettent pas à la cape. Alors l’envie… Elles n’en ont même pas l’idée.

Et pourtant, elles seules le peuvent et le faisant, elles en tireraient beaucoup de sérénité et d’immenses profits pour elles-mêmes et pour chacun de leurs salariés, mais surtout elles sèmeraient une petite graine dans le cerveau de nos élites, et alors…

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