François Hollande et la justice du travail

Nicolas Sarkozy annonçait en 2009 vouloir rééquilibrer la répartition de la valeur ajoutée au sein des entreprises entre l’investissement, le capital (les actionnaires) et le travail (les salariés).

 

On a vu que cette volonté a eu du mal à être suivi de fait car les entreprises restent aujourd’hui principales décisionnaires concernant l’utilisation de leurs bénéfices.

François Hollande a également annoncé pendant la campagne présidentielle qu’il souhaitait faire prévaloir la « justice du travail » sur celle du capital. Penchons nous sur les quelques mesures concrètes que cela implique dans les mois à venir pour les salariés.

La mesure la plus emblématique est sans doute celle du contrat de génération. L’idée serait d’exonérer de cotisations sociales l’embauche d’un jeune de moins de 30 ans en CDI, accompagné dans l’entreprise par un « senior » de plus de 55 ans, dont le salaire serait, lui, allégé des seules cotisations chômage.

Une autre mesure serait de renforcer les sanctions contre les entreprises ne respectant pas la parité homme-femme ainsi que les quotas pour les travailleurs handicapés (6%).

Lutter contre les contrats précaires permettra d’augmenter la sécurité de l’emploi et donc la confiance des ménages. Les entreprises ayant peu recours à ce type de contrats pourraient voire leurs charges allégées.

La lutte contre les discriminations sera elle plus difficile à mener les moyens n’ayant pour le moment pas été clairement identifiés. Un temps privilégié, le cv anonyme est aujourd’hui remis en cause suite à plusieurs tests infructueux.

Enfin François Hollande souhaite allonger le congé maternité.

 

On voit que ces différentes mesures impacteront le quotidien du salarié mais pas forcément sa fiche de paie. Pourtant n’est ce pas ce que beaucoup de français réclament lorsqu’ils parlent d’un réajustement entre le capital et le travail ?

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