Une affaire assez rare risque d’arriver prochainement en justice.
Carole Durafour conteste son licenciement : elle estime en effet qu’une autre salariée aurait dû être licenciée à sa place.
Un licenciement collectif biaisé ?
Carole Durafour a travaillé 21 ans, en tant que trieuse moulurière, dans l’entreprise Parquets Marty, située dans le Lot-et-Garonne. Lorsque cette société de 220 salariés a été rachetée en juillet 2011 par le groupe Tarkett, un plan de licenciement collectif a été mis en place. Ce plan prévoyait le départ de 89 employés.
Conformément aux textes en vigueur, l’employeur a tenu compte des compétences professionnelles, des charges de famille, de l’ancienneté, de l’âge des salariés afin de préserver les catégories les plus fragiles.
La salariée de 42 ans et mère de deux enfants a été licenciée à cette occasion.
Elle conteste aujourd’hui cette décision qu’elle estime fondée sur des bases erronées.
Elle accuse en effet, une de ses collègues d’avoir menti sur sa situation familiale. Selon Carole Durafour, cette collègue embauchée à la même période qu’elle a prétendu avoir deux enfants à charge alors qu’elle n’en a aucun.
Ce mensonge aurait donc conduit à l’éviction de Carole Durafour au profit de la salariée aujourd’hui accusée de mentir.
Révoltée, Carole réclame sa réintégration au sein de l’entreprise :
« Ça fait 21 ans que j’étais dans la boîte et je m’y sentais bien (…) Je n’aurais jamais dû être licenciée ». « Je vais porter plainte parce que j’ai perdu mon boulot (…) Je ne vais pas me laisser faire ».
La salariée accusée de mentir ne peut faire l’objet d’un licenciement car elle n’a commis aucune faute depuis la reprise de l’entreprise.
En revanche, la vérification des informations relevait de la responsabilité de l’employeur. Carole Durafour pourrait donc utiliser ce fondement pour appuyer sa plainte.
Elle pourrait également porter plainte pour faux et usages de faux contre la salariée accusée de mensonge.
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